22 avril 2012

The Wolf Man (1941)

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Synopsis :

Larry Tablot revient dans son village natal après des années d'absence et tombe sous le charme de la belle Gwen Conliffe, fille de l'antiquaire, à qui il achète une canne en argent à motif de loup et d'étoile pour prétexter une rencontre. Il l'invite alors à sortir et s'est accompagné de la jeune fille et de son amie Jenny qu'il se rend au camp gitan installé en ville. Après s'être fait lire les lignes de la main, Jenny va se faire attaquer par un loup et Larry va tenter de la secourir, aidé de sa canne en argent...

Critique :

L'histoire du Loup-Garou est assez bien menée. Si Lon Chaney Jr. n'est pas crédible deux secondes en tant que descendant de Sir Talbot (quand on voit le père et le fils, on veut voir la tête de la mère), il faut avouer qu'il assume bien son rôle. Il a une carrure suffisamment imposante que pour faire un loup-garou crédible et, en même temps, il arrive à jouer les hommes totalement perdus et bouleversés.


Le maquillage de la bête est plus que convaincant pour l'époque (tout en poil de yack véritable) et, malgré certaines critiques, je n'ai pas trouvé que les raccords étaient si voyants. Le système de fondu-enchaîné utilisé pour la transformation, lui, aura clairement besoin de quelques améliorations : on voit nettement que l'acteur n'a pas su tenir en place ^^ (cf. le plan sur les pieds du loup-garou lors de sa première transformation). Les décors sont plus que brumeux, mais rien ne peut plus être "trop" brumeux à mes yeux, depuis que j'ai vu Horror Hotel avec Christopher Lee. Pour ce qui est de Bela Lugosi, il est assez méconnaissable : j'avoue que s'il n'avait pas été au générique, je ne sais pas si son accent aurait suffit à ce que je le reconnaisse. Il ne tient pas un grand rôle et c'est Maria Ouspenskaya qui sera la plus convaincante, dans ce rôle de la gitane au courant de tout, qui répète toujours le même et que personne n'écoute (elle vous avait pourtant prévenu!).

 

J'ai bien aimé le fait que cette histoire, qui n'est en fait rien d'autre que celle d'un homme qui se sent persécuté et qui ne peut se confier à personne, ait été mise en lien avec celle du réalisateur qui, étant juif allemand, fuyait l'Allemagne nazie (ce n'est pas moi qui le dit, ce sont les bonus du DVD). Cela rend le détail de l'étoile présente sur la main des victimes beaucoup plus fort et cela permet également de donner une autre dimension au film, au delà du fantastique.


Pour ceux que le sort de Larry Talbot a touché, ne soyez pas tristes : l'histoire continue dans Frankenstein meets the Wolf Man (1943), House of Frankenstein (1944), House of Dracula (1945)... et quand y'en a plus, y'en a encore : Bud Abbott Lou Costello Meet Frankenstein (1948)! Enjoy ^^'!

Ma cote :

8/10! J'ai simplement enlevé deux points car je suis assez sceptique quant au choix de Lon Chaney dans ce rôle et aussi parce que j'ai été assez perturbée par le premier loup-garou... qui ressemble à un loup (et franchement, même si le maquillage pète sa race, Lon Chaney n'a pas l'allure canine). Pas très logique tout ça...


Pour le fun: qu'est-ce que l'aconit?


"Even a man who is pure in heart and says his prayers by night may become a wolf when the wolf's bane blooms and the autumn moon is bright." L'aconit est une plante toxique, mortelle pour l'homme. La mythologie et la littérature s'en emparent très vite pour ses propriétés expéditives. En anglais, elle prend entre autre le nom de "wolf's bane", de "wolf" : loup et "bane" : fléau, plaie. Pour le fun, il existe en Finlande une aconit tue-loup, très rare, à se demander si celle-ci ferait le même effet sur Larry Talbot ^^.